Esta canción, con
un mensaje abiertamente político, está basada en un poema de Gian Franco
Pagliaro que, a su vez, se inspiró en un hermoso poema del poeta francés Paul
Éluard escrito en 1945 después de la liberación de Francia.
El video cita por
error a Paul Éluard como autor del poema, lo cual no es cierto. El poema
original de Paul Eluard, escrito en francés, se puede leer más abajo.
Argentina / Francia
YO TE NOMBRO, LIBERTAD
YO TE NOMBRO, LIBERTAD
Por el pájaro enjaulado,
Por el pez en la pecera,
Por mi amigo que está preso,
Por mi amigo que está preso,
Por que ha dicho lo
que piensa,
Por las flores
arrancadas,
Por la hierba pisoteada,
Por los arboles podados,
Por los cuerpos
torturados,
Yo te nombro Libertad.
Por los dientes
apretados,
Por la rabia contenida,
Por el nudo en la
garganta,
Por las bocas que no
cantan,
Por el beso clandestino,
Por el verso censurado,
Por el joven exilado,
Por los nombres
prohibidos,
Yo te nombro Libertad.
Te nombro en nombre de
todos,
Por tu nombre verdadero,
Te nombro y cuando
oscurece,
cuando nadie me ve.
Escribo tu nombre,
en las paredes de mi
ciudad,
Escribo tu nombre,
en las paredes de mi
ciudad,
Tu nombre verdadero,
Tu nombre y otros
nombres,
que no nombro por temor.
Por la idea perseguida,
Por los golpes
recibidos,
Por aquel que no
resiste,
Por aquellos que se
esconden,
Por el miedo que te
tienen,
Por tus pasos que
vigilan,
Por la forma en que te
atacan,
Por los hijos que te
matan,
Yo te nombro Libertad.
Por las tierras
invadidas,
Por los pueblos
conquistados,
Por la gente sometida,
Por los hombres
explotados,
Por los muertos en la
hoguera,
Por el justo
ajusticiado,
Por el héroe asesinado,
Por los fuegos apagados,
Yo te nombro Libertad.
Te nombro en nombre de
todo,
Por tu nombre verdadero,
Te nombre cuando
oscurece,
cuando nadie me ve.
Escribo tu nombre,
en las paredes de mi
ciudad,
escribo tu nombre,
en las paredes de mi
ciudad.
Tu nombre verdadero,
Tu nombre y otros
nombres,
Que no nombro por temor.
Yo te nombro Libertad.
Yo te nombro Libertad.
Liberté
Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom
Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom
Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom
Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
Paul Eluard, Au rendez-vous allemand, 1945, Les Editions de Minuit
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom
Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom
Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom
Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
Paul Eluard, Au rendez-vous allemand, 1945, Les Editions de Minuit
No comments:
Post a Comment